CCMI : les différents types de matériaux de gros œuvre.
CCMI : Les différents types de matériaux de gros œuvre.
Le bois de construction
Le bois est encore présent dans de nombreuses constructions, bien avant qu’il ne soit question des finitions et de l’aménagement. Les bois de construction sont des matériaux très bien adaptés et économiques qu’on emploie aussi bien pour l’ossature, la charpente, le cloisonnage et les planchers. Le bois de construction se présente sous divers aspects : bois brut ou raboté, les contreplaqués et lamellé-collé.
Les propriétés du bois dans la construction en font un matériau capable de rivaliser, voire de dépasser, beaucoup d’autres matériaux apparus ultérieurement.
Robustesse
S’il est moins résistant que l’acier, le bois, notamment en lamellé-collé, est presque aussi résistant que le béton (flexion, compression axiale, cisaillement), voire même bien plus en termes de résistance à la traction axiale (8,6 pour le lamellé-collé GL28, contre 2,4 pour le béton B30).
Pérennité
Dans des conditions optimales de mise en œuvre et de respect des bases de la conception d’ouvrages, la construction en bois peut durer plusieurs siècles à condition de protéger le bois des attaques de l’eau, du soleil, des champignons et des insectes.
La brique monomur
La brique monomur est surtout utilisée dans le cadre d’un projet de construction. Elle se décline en deux grandes catégories adaptées à des applications spécifiques.
Moins technique des deux solutions, la brique monomur classique est adaptée à la construction d’une maison « standard ».
En effet, ce matériau possède des qualités isolantes peu élevées. Il faut ajouter une couche d’isolant comme la laine de roche par l’intérieur et par l’extérieur pour améliorer sa performance et atteindre les exigences de la RT 2012. Elle reste néanmoins plus isolante qu’un parpaing classique.
Capable de soutenir une charge technique équivalente à 5 étages, la brique monomur peut servir pour la construction de bâtiment collectif.
Brique monomur à isolation intégrée
La brique monomur à isolation intégrée et une brique isolante réalisée avec des alvéoles remplies de laine de roche. Ainsi, elle possède d’excellentes performances énergétiques.
Cette brique monomur est plus coûteuse, mais permet de faire des économies sur le coût d’isolation d’une maison.
Les caractéristiques de la brique monomur
La brique monomur est conçue avec de la terre cuite.
Elle se distingue par sa structure alvéolée pouvant accueillir un matériau isolant, afin d’améliorer ses performances en isolation thermique.
Faisant entre 30 et 37 cm d’épaisseur, ce matériau est plus épais que la brique traditionnelle en terre cuite. Elle est donc naturellement plus isolante qu’une brique classique. Voilà pourquoi la brique monomur est de plus en plus utilisée dans la construction neuve, elle qui permet d’atteindre plus facilement les standards de la réglementation thermique.
Avantages de la brique monomur
La brique monomur possède de multiples avantages. Ce matériau de construction est :
Facile à mettre en œuvre : sa pose est relativement facile, grâce à sa structure. La création d’un mur en brique monomur permet de bénéficier de jusqu’à 30% de gain de temps par rapport à la construction d’un mur en parpaings.
Un isolant thermique et phonique performant : cette brique possède une conductivité thermique comprise entre 0,12 et 0,18 W/m.K pour les briques monomur classiques et une forte inertie thermique. Si vous utilisez des briques monomur à isolation intégrée, il n’est généralement plus nécessaire d’utiliser un isolant complémentaire ou des rupteurs de ponts thermiques lors de la construction.
Sain : la brique monomur est un matériau respirant, capable de régulier l’humidité. Elle ne génère pas de particules polluantes ou toxiques. Ce matériau est également résistant aux rongeurs.
La création d’un mur en brique monomur permet en même temps d’améliorer l’isolation thermique du logement.
Limites de la brique monomur
Le principal inconvénient de la brique monomur est son prix plus élevé, par rapport à celui d’une brique traditionnelle.
Lors de la construction d’une maison individuelle, la différence de prix peut aller entre 2000 et 3000 €. Bien que relativement simple, la pose d’une brique monomur demande une certaine technique pour assurer l’étanchéité thermique de la construction.
Le parpaing
Il existe une grande diversité de parpaings, chaque type correspondant à un besoin spécifique. Il est donc conseillé de les connaître afin de choisir le bon modèle pour votre construction.
Le bloc creux
Ce type de parpaing est le plus fréquent. Reconnaissable à sa forme alvéolée, il sert à l’érection de murs traditionnels, standards, au moyen de chaînages horizontaux. Grâce à ses extrémités creuses, il est idéal pour la réalisation de joints verticaux.
Aspect, forme : alvéolé, aux extrémités creuses. Il se coupe par tiers.
Utilité : pour les murs traditionnels, standards, les pignons, les façades, pour des joints verticaux et horizontaux faciles.
Le bloc planelle
Ce type de parpaing est plus fin que le bloc creux. Il convient davantage à la réalisation d’about de plancher.
Aspect, forme : fin.
Utilité : pour les abouts de plancher, les cloisons.
Le bloc d’angle ou bloc poteau
Comme son nom le laisse entendre, le bloc d’angle sert à la réalisation d’angles. Il convient ainsi aux chaînages verticaux grâce à son extrémité lisse et plate.
Aspect, forme : une extrémité lisse et plate et une extrémité creuse pour la jointure. Il est troué pour le passage du chaînage et il se coupe au tiers.
Utilité : pour les angles et le chaînage vertical.
Le bloc linteau en U
Le bloc linteau est en forme de U. Il permet la pose d’un linteau ou encore d’un chaînage horizontal.
Aspect, forme : forme en U.
Utilité : pour la pose de linteau et le chaînage horizontal.
Le bloc perforé ou bloc plein
Le bloc perforé, également nommé bloc plein, est un modèle plus lourd et plus dense que les autres parpaings. Sa grande solidité lui permet de réaliser les soubassements et les sous-sols de maisons, autrement dit tous les éléments relatifs aux fondations.
Aspect, forme : lourd, dense. Il peut être enterré.
Utilité : pour les soubassements, les sous-sols et les fondations.
Le bloc de jambage ou feuillure
Ce type de parpaing dispose d’un côté lisse et d’un côté en forme de bride, ce qui lui permet d’être placé dans les coins ou les angles.
Aspect, forme : un côté lisse et plat et un côté creux en forme de bride pour le joint. Il peut être coupé en deux.
Utilité : pour les coins et les tableaux de baie.
Le bloc à bancher en H
Le bloc à bancher est en forme de H. Grâce à sa forme, le béton peut être coulé directement dans ses alvéoles, ce qui lui permet de convenir à la réalisation de murs de soutènement.
Aspect, forme : forme de H pour l’insertion d’armatures.
Utilité : pour les murs de soutènement et le coffrage perdu.
Quelles dimensions de parpaings choisir selon le type de construction ?
La plupart des parpaings existent dans plusieurs dimensions afin de trouver ceux qui correspondent à vos besoins et qui sauront assurer la solidité de votre construction. Un parpaing de taille standard mesure 20 cm de longueur, 50 cm de largeur et 25 cm de hauteur. Son épaisseur varie entre 5 cm et 32,5 cm, selon le type de construction auquel il se destine.
D’ordre général, on distingue deux grandes catégories de dimensions de parpaings :
On utilise des parpaings de 15 à 20 cm d’épaisseur et de 40 à 50 cm de largeur pour la construction de murs de façade et de murs de refend.
On utilise des parpaings de 5 cm, 7,5 cm ou 10 cm d’épaisseur, de 20 cm de hauteur et de 40 à 50 cm de largeur pour l’érection de cloisons ou de contre-cloisons.
La plupart des modèles de parpaings peuvent être coupés afin de répondre à vos besoins, ceci grâce à leurs alvéoles. Chaque pièce s’utilise donc entière, ou bien scindée en deux ou en trois selon les modèles.
Quels sont les avantages et les inconvénients du parpaing ?
La grande popularité du parpaing dans le domaine de la maçonnerie se justifie par ses nombreux avantages en matière de construction.
Sa solidité : le parpaing est un matériau particulièrement solide. Il permet à votre construction de résister aux aléas climatiques et aux tremblements de terre bien mieux que d’autres matières. Par ailleurs, il résiste bien aux incendies.
Sa durabilité : connu pour sa grande longévité, le parpaing résiste aux intempéries et au passage du temps sans s’altérer.
Sa facilité de pose : très facile à poser, il permet de réaliser des constructions de qualité à grande vitesse et sans effort.
Son faible coût : grâce à un prix très abordable, le parpaing reste l’un des éléments de construction les moins chers du marché.
Malgré ses grandes qualités, il faut savoir que le parpaing reste un matériau très solide et rigide, dont la forme bloc ne permet pas de réaliser toutes les envies d’originalités architecturales. Par ailleurs, il n’offre pas une bonne isolation thermique et phonique ; il convient donc d’y ajouter un doublage isolant. Enfin, si son coût est réduit, il vous faudra ajouter le prix de l’isolation et de la pose de votre tuyauterie, plus complexe avec ce type de matériau.
Utilisé pour le gros œuvre en construction, le béton cellulaire possède des caractéristiques propres qui lui confèrent de plus en plus de succès. C’est en effet un matériau léger, isolant, ininflammable, très facile à utiliser en intérieur comme à l’extérieur de la maison et vendu pour être respectueux de l’environnement. Tout savoir sur le béton cellulaire.
Qu’est-ce que le béton cellulaire ?
Le béton cellulaire est un matériau de construction destiné au gros œuvre. Il est composé de matières naturelles : eau, sable, ciment, chaux et d’un agent d’expansion (la poudre d’aluminium) pour lui donner ses propriétés aérées. Sa première caractéristique est d’être un matériau écologique, mais attention, son processus de fabrication n’est pas vraiment neutre sur le plan environnemental d’autant qu’il contient du ciment et de l’aluminium. Ensuite, sa composition en fait un béton solide, résistant et très léger.
À quoi sert le béton cellulaire ?
Le béton cellulaire se présente sous forme de blocs, de carreaux ou de panneaux, qui vont de 5 à 30mm d’épaisseur, très faciles à mettre en œuvre. Ces différents éléments sont scellés entre eux grâce à un mortier colle spécial. Certains peuvent même se clipser les uns aux autres.
Le béton cellulaire est utilisé en construction pour des travaux de type mur (porteur ou non), cloison ou plafond, en intérieur comme à l’extérieur. On l’emploie également pour des travaux divers d’aménagement ou de finitions, comme les plans de travail de cuisine par exemple.
Une fois recouverts d’un enduit, les supports en béton cellulaire acceptent différents revêtements (peinture, carrelage, etc.).
Les avantages du béton cellulaire
Un matériau très léger
Lorsque l’on pense au béton, on pense tout de suite à lourdeur et masse. Le béton cellulaire n’est rien de tout ça, bien au contraire. Sa composition en fait un matériau extrêmement léger et donc très facile à manipuler, que ce soit au cours de sa fabrication, de son transport et de sa mise en œuvre.
Un excellent matériau isolant
Le béton cellulaire a l’énorme avantage d’être un excellent isolant thermique, mais aussi phonique dans une moindre mesure. Il minimise l’impact des grosses variations de températures notamment. Lors de sa fabrication, la poudre d’aluminium utilisée dans sa composition agit comme une levure et permet au béton de prendre du volume. L’air est alors emprisonné dans le béton cellulaire sous forme de petites bulles et lui confère ses propriétés isolantes. Ce matériau ne nécessite donc pas une couche d’isolant supplémentaire.
Le béton cellulaire est aussi non combustible, donc 100 % ininflammable.
Une utilisation facile
En raison de sa composition, il n’est pas nécessaire d’avoir des outils spécifiques pour utiliser le béton cellulaire. Une simple scie manuelle convient très bien pour sa découpe à condition de se protéger car la poussière émise peut s’avérer nocive.
Les inconvénients du béton cellulaire
Un matériau fragile
Le béton cellulaire est un matériau léger et simple à utiliser. Revers de la médaille : il est assez fragile et surtout friable, ce qui rend sa pose délicate. Une caractéristique à bien connaître notamment lorsque l’on veut sceller ou fixer des objets dans du béton cellulaire. L’utilisation de chevilles de fixation et de scellement spécifiques est obligatoire pour ce type de matériau, sous peine de le dégrader.
D’autre part, le béton cellulaire est susceptible de se fissurer plus facilement que d’autres matériaux utilisés en construction, comme les briques ou les parpaings par exemple.
Des risques pour la santé ?
Malgré son côté écologique mis en avant, le béton cellulaire est suspecté par certaines études de causer des problèmes de santé graves tels que certains cancers ou la maladie d’Alzheimer. D’autres études viennent cependant contredire ces résultats.
Par ailleurs, aujourd’hui, le béton cellulaire n’est pas renouvelable.
Le béton armé
Pour comprendre l’utilité du béton armé, il est bon de rappeler quelques points. Le béton est un matériau résistant à la compression mais ne supportant pas la traction. L’acier, quant à lui, est un matériau résistant à la fois à la traction et à la compression. C’est le mélange de ces deux matériaux qui donne ce qu’on nomme le béton armé. Par définition, le béton armé est un matériau dans lequel des armatures métalliques ont été ajoutées afin d’obtenir un béton renforcé. La fusion des matériaux permet au béton armé d’être à la fois résistant à la compression ainsi qu’à la traction. Ce béton amélioré est fréquemment utilisé dans les ouvrages de génie civil.
Caractéristiques du Béton armé
Le béton armé est donc utilisé pour les ouvrages où le béton devra être résistant à la traction. Les aciers sont placés dans la zone où le béton sera confronté à un effort de traction, soit dans la partie inférieure.
Pour que le béton armé soit réellement efficace, il doit y avoir une réelle cohésion entre le béton et l’acier. Pour cela, l’acier doit être pourvu d’aspérités à sa surface afin de renforcer l’adhérence entre les deux matériaux.
Avantages | Inconvénients |
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Pour quels usages ?
Le béton armé est utilisé pour les ouvrages demandant une résistance élevée à la traction :
Dalles : Les dalles en béton armé sont souvent constituées de treillis soudés déposés dans la partie inférieure de la dalle.
Poteaux : Les poteaux sont armés par des armatures transversales et longitudinales installées afin de stabiliser la structure.
Poutres : Les poutres sont renforcées par des armatures longitudinales ayant pour but de redonner au béton sa forme initiale après un effort de traction.
Voiles.
Fondations.
Composition
Le béton armé est composé de béton ordinaire auquel sont ajoutées les armatures métalliques. Les armatures des bétons armés peuvent varier dans leur composition : acier carbone et acier inox Les barres d’acier peuvent atteindre environ 12m de long et leur diamètre peut varier entre 5 à 50mm. On retrouve ces armatures sous différentes formes :
barres droites.
treillis soudés.
préassemblée en panneaux ou en cages.
Mise en œuvre
Pour obtenir un béton armé, plusieurs étapes de coffrage et de bétonnage sont nécessaires. Les armatures présentes dans le béton doivent être correctement liées entre elles (soudée ou reliée à l’aide de liaisons d’armatures).
Les armatures peuvent être assemblées en centrale et livrées sur le chantier ou bien directement assemblées sur le chantier.