CCMI et VEFA : Les joints de dilatation
CCMI et VEFA : Les joints de dilatation
Un joint de dilatation : à quoi ça sert ?
Toute structure d’ouvrage se dilate, bouge, vit avec le temps et les variations de température.
Le joint de dilatation divise la construction en parties indépendantes et permet ainsi d’absorber les variations des dimensions des différents matériaux sans provoquer de dommages dans l’ouvrage.
C’est pour cela que les joints de dilatation sont indispensables aux grands espaces et notamment aux surfaces carrelées.
Dès que la surface excède 40 m2 ou même dans le cas d’un couloir de plus de 8 m de long, des joints de dilatation doivent être réalisés, sinon vos carreaux risquent de se fissurer ou de se soulever.
Dans le cas d’un chauffage par le sol, la surface est ramenée à 36 m2 et la distance maximale entre les joints est de 6 mm.
Bien sûr, une ligne bien marquée au sol, venant traverser votre champ visuel et couper votre pièce en deux n’est pas du meilleur effet, mais contrainte oblige, et franchement vous n’avez pas le choix !
Nos Conseils :
Pour que le joint de dilatation soit efficace, il faut : Qu’il soit étiré jusqu’à la chape, il pourra ainsi désolidariser l’ouvrage. Que la largeur du joint de dilatation soit d’au moins 6 mm. Qu’ils soient constitués d’un matériau compressible puis recouvert d’un joint flexible. Le joint de dilatation est constitué : soit d’un joint souple d’absorption : caoutchouc, élastomère, silicone ; soit de profilés de dilatation : aluminium, laiton, acier…
Joint de dilatation en périphérie des pièces
Il faut impérativement que le carrelage ne jointe pas le bas des murs. Un espace compris entre 8 et 10 mm doit donc être laissé volontairement entre les carreaux et le bas du mur. Cet espace va faire fonction de joint de dilatation périphérique.
Deux solutions possibles :
Soit vous laissez cet espace vide et une plinthe viendra le masquer.
Soit vous le remplissez à l’aide d’un joint en silicone.
Les joints à retenir
Le respect des joints de dilatation sera la garantie d’un bon maintien dans le temps de la structure de votre support et de votre dallage qui ne fissurera pas et supportera sans rechigner le passage des saisons.
Plusieurs joints sont à considérer et à mettre en œuvre :
Joints de dilatation : ils doivent être respectés dans l’épaisseur du mortier-colle et du revêtement carrelé. Ils seront traités avec un profilé adapté.
Joints de fractionnement du carrelage : ils seront exécutés avec une largeur de 5 mm au moins, dans la totalité de l’épaisseur du mortier-colle et du revêtement carrelé. Ils seront remplis avec un profilé compressible ou avec un mastic élastomère.
Joints périphériques : ils permettent de limiter les contraintes dans le plan de collage entre la dernière rangée de carreaux et les parois verticales des murs. À chaque butée avec un mur du gros œuvre, un vide de 3 mm doit être respecté. Ils seront remplis avec un profilé compressible ou avec un mastic élastomère adapté.
Les méthodes de pose
Le DTU précise les deux méthodes de mise en œuvre pour une pose scellée de carrelage :
Pose à la bande : des bandes sont réalisées entre règles ou cordeaux et les carreaux sont fixés au pilon ou à la batte au fur et à mesure et avant la prise du mortier de scellement.
Pose à la règle : le mortier est étalé et tiré à la règle. On applique ensuite une « barbotine » de ciment ou on effectue un poudrage de ciment pur sur la surface du mortier. On pose ensuite les carreaux directement sur la barbotine fraiche ou après humidification du poudrage par travées.
