Quelles sont les meilleures pratiques pour assurer une qualité optimale de l’air intérieur ?
Pollution de l’air intérieur : Un ennemi invisible
La pollution de l’air intérieur est souvent insidieuse : Invisible et inodore, elle constitue un problème de santé publique largement méconnu. Contrairement à la pollution de l’air extérieur, plus médiatisée, l’air intérieur peut être jusqu’à dix fois plus pollué, surtout en automne et en hiver lorsque les fenêtres restent fermées.
Les sources de pollution intérieure sont nombreuses : Appareils à combustion, meubles, matériaux de construction, produits d’entretien, peintures, tabagisme, acariens, et même la cuisson. Cependant, avec quelques gestes simples et des pratiques appropriées, il est possible de maintenir un air sain tout au long de l’année.
Sources d'humidité et de pollution, ce qu'il faut savoir
Caractéristiques de l’air pollué
La qualité de l’air intérieur est influencée par les caractéristiques de la maison, la situation géographique, les activités et comportements des occupants. Parmi les polluants les plus nocifs, on trouve les matières particulaires, le monoxyde de carbone, l’ozone, le dioxyde d’azote et le dioxyde de soufre.
Mesurer la pollution
Sans capteurs, il est impossible de détecter les gaz et particules polluantes, car ils sont inodores et incolores. Pour moins de 100 €, des capteurs nomades peuvent diagnostiquer la qualité de l’air, le taux d’humidité, le niveau sonore et la température. Ils permettent de consulter ces informations via une application dédiée et d’affiner le diagnostic avec des appareils mesurant les COV, les particules fines et l’humidité. Ces appareils peuvent également déclencher l’ouverture des fenêtres, activer la ventilation ou un purificateur d’air lorsque les niveaux de polluants atteignent un seuil critique.
Chiffres clés
- Un adulte respire environ 12 000 litres d’air par jour et un enfant deux fois plus.
- Nous passons plus de 85 % de notre temps à l’intérieur de nos logements.
- Près de 87 % des logements dépassent les taux de COV recommandés.
- Les composés organiques volatils (COV) sont de deux à cinquante fois plus élevés à l’intérieur des bâtiments.
- 30 % des personnes nées après 1980 sont allergiques.
Sources de pollution intérieure
Lors de l’emménagement, les peintures fraîches et les meubles neufs émettent de nombreux polluants. Les matériaux de construction, comme le bois, le béton, le plâtre, les enduits et les matériaux d’isolation, libèrent des fibres, des poussières et des COV tels que le formaldéhyde, les solvants et les hydrocarbures. Les produits ménagers, souvent dangereux pour la santé, et les bougies parfumées ou encens, qui libèrent des COV irritants et allergènes, sont également des sources importantes de pollution.
La pollution extérieure, comme le radon, un gaz radioactif naturel, et les activités des occupants, comme la cuisine et le tabagisme, contribuent aussi à la pollution intérieure. Enfin, l’humidité favorise le développement de moisissures allergènes.
Risques pour la santé
Les polluants intérieurs peuvent avoir des effets néfastes sur la santé à long terme. L’humidité favorise les moisissures et les acariens, augmentant les problèmes respiratoires. Le dioxyde de carbone, lié à l’occupation humaine, peut provoquer des maux de tête et des difficultés respiratoires. Les COV présents dans les matériaux, l’ameublement et les produits d’entretien peuvent irriter les muqueuses et provoquer des pathologies respiratoires et des sensibilisations allergiques, voire des cancers. Les particules fines issues du trafic routier et des systèmes de chauffage sont à l’origine de maladies cardiovasculaires et pulmonaires. Le radon est associé aux cancers des poumons.
Choix des matériaux : étiquettes et normes
Lors de l’achat de matériaux de construction et de décoration, privilégiez ceux portant l’étiquette « Émissions dans l’air intérieur », obligatoire depuis le 1er janvier 2013. Cette étiquette indique le niveau d’émission en COV, allant de A+ (émissions faibles) à C (émissions fortes).
Ventilation et aération : clés d’un air sain
La ventilation est essentielle pour assurer une bonne qualité de l’air intérieur. La VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) évacue l’excès d’humidité et les pollutions intérieures. La VMC double flux est particulièrement efficace, purifiant l’air tout en réduisant la facture énergétique. Elle filtre et réchauffe l’air entrant, réduisant ainsi les bruits extérieurs.
Prix et maintenance des systèmes de ventilation
Le prix d’une VMC double flux varie entre 4 000 et 6 000 €, installation comprise. Il est important de souscrire un contrat de maintenance annuel pour garantir le bon fonctionnement du système. La pompe à chaleur air/air (PAC air/air) est également efficace pour améliorer la qualité de l’air intérieur grâce à ses filtres désodorisants et électrostatiques.
Aérer quotidiennement
Ouvrir régulièrement les fenêtres doit devenir un réflexe pour améliorer temporairement la qualité de l’air intérieur. En aérant au moins dix minutes par jour, vous réduisez la concentration de polluants et évitez la formation d’humidité et de moisissures.
En suivant ces conseils et en adoptant de bonnes pratiques, vous pouvez assurer une qualité d’air saine dans votre maison, protégeant ainsi votre santé et celle de vos proches.
Si malgré tous ces conseils et que votre logement est affecté par de l’humidité, faites appel à nos experts en bâtiment.