Rampanage de pignon : Techniques et précautions
Qu’est-ce que le rampanage et pourquoi l’utiliser ?
Le rampanage est un terme technique qui désigne le comblement de vides dans les pignons ou autres murs en pente, notamment pour une finition soignée et une stabilité accrue. Son nom vient du mot « rampant », en référence à la pente. Contrairement à une arase, le rampanage s’effectue dans un angle incliné, caractéristique de la plupart des pignons.
Le rampanage : l'art de parfaire et de sécuriser les finitions en pente de vos pignons, pour une maçonnerie solide et esthétique.
En effet, le rampanage permet de remplir les espaces vides laissés par une maçonnerie en pente, le plus souvent en utilisant du mortier ou du béton. Il n’a pas de fonction structurelle dans la majorité des cas, sauf lorsqu’il est associé à un chainage qui renforce la solidité du mur.
Les différentes méthodes de rampanage
Le rampanage peut être réalisé avec divers matériaux et techniques selon les besoins.
- Rampanage de propreté : Pour un remplissage léger, un mortier sableux est suffisant et n’a pour but que d’assurer une finition propre.
- Rampanage chainé : Dans les situations où un renforcement est requis, du béton est coulé autour des fers à béton, généralement dosé à 350 kg pour garantir une couverture complète de l’armature. Ce béton assure une liaison structurelle entre les éléments du mur, notamment pour les pignons élevés qui nécessitent un chainage.
Le coulage s’effectue généralement en remplissant des coffrages entre les planches, ce qui assure la bonne inclinaison et la propreté du pignon.
Consolidation des pignons avec rampanage
Le rampanage joue un rôle de consolidation seulement s’il est chainé, c’est-à-dire si l’on intègre des fers à béton. Le rampanage simple, fait de mortier pour combler les vides, n’apporte aucune résistance structurelle significative.
Erreurs courantes sur le rampanage
Certaines idées fausses circulent au sujet du rampanage. Par exemple :
- « Le rampanage est obligatoire pour les pignons de plus de 1,50 mètre de haut. » En réalité, c’est le chainage du pignon qui est obligatoire, pas le rampanage en lui-même.
- « Le rampanage permet de fixer la charpente aux murs. » Ce n’est pas le cas ; le rampanage concerne exclusivement la maçonnerie.
Ces erreurs peuvent mener à des interprétations incorrectes, il est donc essentiel de restaurer la définition technique du rampanage.
Quand procéder au rampanage ?
Le moment idéal pour rampaner dépend du type de toiture. Par exemple, dans une charpente de type fermette, il est courant d’attendre l’installation des fermes pour faciliter le coffrage. Dans le cas d’une charpente traditionnelle, le maçon peut anticiper en préparant le rampanage avant la pose des chevrons, ce qui donne une meilleure marge d’ajustement.
Procédure pour un rampanage de qualité
Pour une exécution propre, des planches de coffrage bien fixées sont nécessaires. Ces planches doivent être assez hautes pour couvrir toute l’inclinaison du pignon et permettre l’alignement précis avec la pente. Plusieurs serre-joints assurent une stabilité lors du coulage, notamment dans les espaces larges. Si le pignon est nu, la précision des mesures est encore plus cruciale pour obtenir une pente et une hauteur uniformes.
Conclusion
Le rampanage, bien qu’il soit simple, est essentiel pour les finitions en pente des pignons. Il permet de combler les espaces laissés dans la maçonnerie, tout en créant une base pour les enduits. En dehors de quelques cas structurels où un renfort est requis, le rampanage est avant tout une opération de propreté.